"Christian Estrosi mobilise 20 millions d'euros pour soutenir le projet de Bernard Reynès de redéploiement du MIN de Châteaurenard". Lorsque la nouvelle est arrivée, hier, dans le bureau du député-maire de la cité des tours, la réaction ne s'est pas fait attendre. "C'est une somme considérable et je suis très reconnaissant à Christian Estrosi pour ce soutien. Après les 28 millions mis à disposition par Martine Vassal et le Département, je peux dire maintenant que le contour financier du projet du Min est arrêté", s'est réjoui Bernard Reynès.
Les arguments ne manquaient pas en faveur de ce dossier, qualifié de majeur en termes de développement économique et d'aménagement du territoire. Cette région est reconnue pour être la première de France à produire des fruits et des légumes. Le marché de Châteaurenard est aujourd'hui le dernier Min de producteurs spécialisés en France.
Plaque-tournante sud-européenne
Il se situe au carrefour de flux logistiques majeurs, sur un emplacement stratégique pour les opérateurs. "Le projet de son redéploiement va permettre à ce Min de redevenir la plaque-tournante sud-européenne du secteur", affirme Christian Estrosi. "Afin de faire de notre terre, un territoire d'excellence dans le domaine de la naturalité et des produits agricoles de qualité, de générer du développement économique et de créer des emplois, nous avons besoin de projets de cette ampleur", poursuit-il.
Et de rappeler qu'à terme, le grand Min de Provence devrait accueillir près de 1 600 emplois. Cela correspond à la création de 900 emplois directs et des milliers d'autres indirects. Sans oublier de souligner les partenariats stratégiques envisagés, notamment avec Rungis, pour redynamiser les débouchés, de l'expédition aux circuits courts, et profiter à l'agriculture locale. Ni la réflexion plus large avec l'ensemble des Min du territoire, dans une stratégie de complémentarité.
"Ce soutien met en avant l'articulation indispensable avec la plateforme multimodale de Courtine. Il ne peut y avoir de Min du XXIe siècle sans les moyens de transport variés, modernes. Cela nous permettra de tisser des partenariats avec le Vaucluse, la zone de Courtine et bientôt avec Agroparc", souligne aussi Bernard Reynès, qui entend respecter les échéances annoncées, la Déclaration d'utilité publique et la concertation avec les 7 ou 8 propriétaires des Confignes. "Positionner aujourd'hui le grand Min de Provence à cette échelle, c'est la reconnaissance d'un projet économique qui va amener 1 500 emplois, en articulation avec le Vaucluse", a commenté, à son tour, Jérémie Becciu, directeur du Min, qui se réjouit que beaucoup de partenaires soient autour de la table.
En détail
Dès 2017, la requalification des zones d'activités existantes (pour 1,1 M d'€) et l'aménagement du pôle Bio (840 000 €) seront réalisées. Pour la période 2018-2020, elle financera l'aménagement des boxes du pôle Bio (7 000 000 €).
Afin d'améliorer l'accessibilité de l'infrastructure, près de 10 millions d'euros seront mobilisés au titre du Contrat de plan État-Région et du Plan Rhône contrat de plan interrégional Etat-Régions pour les aménagements fluviaux et ferroviaires de la plateforme de Courtine.
Nelly Combe-Bouchet
Il est large le futur ministre de Monsieur Macron .....
Si ça pouvait donner un coup de fouet aux paysans régionaux en difficultés !